Séquence la poésie, séries L - ES -S
Sujet :
Vous ferez le commentaire du poème de Baudelaire, « les petites vieilles », tiré des tableaux parisiens des Fleurs du mal, 1857. Les corrigés du bac de français, annabac 2009. Séquence la poésie, séries L-ES-S
Ce corrigé intégralement rédigé fait 3 pages word, il comprend une introduction, un développement en trois parties avec transitions et deux à trois arguments par partie, ainsi qu'une conclusion avec ouverture.
Poème de Baudelaire :
« Les petites vieilles »
- IV -
Telles vous cheminez, stoïques et sans plaintes,
A travers le chaos des vivantes cités,
Mères au cœur saignant, courtisanes ou saintes,
Dont autrefois les noms par tous étaient cités.
Vous qui fûtes la grâce ou qui fûtes la gloire,
Nul ne vous reconnaît ! Un ivrogne incivil
Vous insulte en passant d’un amour dérisoire;
Sur vos talons gambade un enfant lâche et vil.
Honteuses d’exister, ombres ratatinées,
Peureuses, le dos bas, vous côtoyez les murs :
Et nul ne vous salue, étranges destinées !
Débris d’humanité pour l’éternité mûrs!
Mais moi, moi qui de loin tendrement vous surveill,
L’Œil inquiet, fixé sur vos pas incertains,
Tout comme si j’étais votre père, ô merveille !
Je goûte à votre insu des plaisirs clandestins:
Je vois s’épanouir vos passions novices;
Sombres ou lumineux, je vis vos jours perdus;
Mon cœur multiplié jouit de tous vos vices!
Mon âme resplendit de toutes vos vertus !
Ruines! Ma famille ! Ô cerveaux congénères!
Je vous fais chaque soir un solennel adieu!
Où serez vous demain. Eves octogénaires,
Sur qui pèse la griffe effroyable de Dieu?
Charles Baudelaire, « les fleurs du mal »
Tableaux parisiens, 1857
Plan proposé :
Introduction
Baudelaire est un poète et critique de peinture. Il est l’auteur « des petits poèmes en prose », « des paradis artificiels » et « des fleurs du mal ». Ce dernier recueil est caractéristique de l’état d’esprit du poète déchiré entre le spleen et l’idéal, ainsi que le suggère l’oxymore, titre du livre. Nous définirons le spleen comme mal de vivre et l’idéal comme ce vers quoi Baudelaire cherche à tendre. Le poète peut se définir comme un être à part en proie aux doutes et aux contradictions les plus manifestes et les plus variées. Auteur marginal et original, il incarne l’essence de la poésie par excellence comme expression de toutes les angoisses métaphysiques et existentielles de l’homme. Dans cette poésie, il évoque les silhouettes de vieilles femmes que les gens de la ville croisent sans plus faire attention, sans même les voir. Nous étudierons la dernière partie de ce poème. Il s’agit d’une poésie en alexandrins, nous avons ici six quatrains réguliers. Il s’adresse directement aux vieilles femmes dont il fait en quelque sorte l’éloge. Il nous décrit les déambulations parisiennes de ces vieilles femmes devenues invisibles, car les hommes ne savent plus voir. Il ne s’agit pas en fait d’une description, mais au-delà de l’éloge du troisième âge, de la condition du poète toujours là pour pallier aux oublis, aux erreurs, à l’indifférence des autres hommes du sens commun; le poète est là, il sait voir et peut raconter et s’exprimer par la poésie, véritable ressource pour la mémoire collective. Nous pouvons avoir l’impression que Baudelaire dans le cas particulier de cette poésie ne fait que son devoir de mémoire en tant que poète écrivain, mais en fait nous verrons qu’il tente de s’affirmer lui-même, et de conjurer le temps qui passe à travers ces « èves octogénaires ». Nous étudierons notre poème en nous concentrant dans une première partie sur le portrait fait par le poète de Paris, nous intitulerons notre première partie, les tableaux parisiens, en second lieu, nous analyserons la condition et le rôle du poète, puis en dernier lieu, nous verrons en quoi il s’agit d’une poésie allégorique et métaphysique.
I Les tableaux parisiens
description de la scène
les contrastes de ce tableau
Transition
II La condition et le rôle du poète
l'émotion de Baudelaire
la condition du poète
Transition
III La connotation métaphysique et allégorique de la poésie
la fonction allégorique
la fonction métaphysique
Conclusion avec ouverture
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Les petites vieilles, Baudelaire, les corrigés du bac
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