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jeudi 19 août 2010

Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte V, scène 7 entière, préparer l'entretien du baccalauréat de français, les questions, les problématiques et les ouvertures

Préparer l'entretien du baccalauréat de français, les questions, les problématiques et les ouvertures

Séquence : le théâtre



Alfred de Musset, Lorenzaccio
Acte V, scène 7 entière

Objet d'étude : textes et représentation, le théâtre

Lorenzaccio : drame romantique, nouveau au 19ème siècle

Il y a 5 acte :

- acte I : 6 scènes : exposition des intrigues
- Acte II : 7 scènes : développement des intrigues - Acte III : 7 scènes : coeur de la pièce
acte central, confessions de Lorenzaccio
- Acte IV : 11 scènes : faux dénouement
- Acte V : 8 scènes : vrai dénouement. Portée politique du merutre échappe à Lorenzaccio pour profiter à un autre.

Parler du drame romantique : Lorenzaccio présente un climat politique corrompu incarné par le personnage du duc que Lorenzaccio, son cousin veut assassiner pour ramener le calme à Florence.

La sensibilité romantique : Réaction contre la rationalité, usage de la raison du 18ème siècle

Les thèmes romantiques :

- solitude
- communion avec la nature
- expression des sentiments, lyrisme
- puissance de l'au delà

Problématique d'ensemble :

Musset rénove t'il le théâtre à travers le drame romantique?

Problématique de l'extrait :

Comment apparait ici le tragique de l'histoire?

Plan de l'étude :

I - Une réplique de III, 3
1 - Les mêmes protagonistes
2 - Les memes discours chez Philippe
3 - Les prédictions faites par Lorenzo III, 3 se réalisent

II - Lorenzo, un héros romantique amer

1 - Ironie mordante
2 - Tristesse, mal de vivre
3 - Tempérament suicidaire

III - Un dénouement tragique
1 - L'inutilité du meurtre
2 - Ironie tragique de la mort de Lorenzo

Questions de la scène pour l'entretien :

I - Entre cette scène et III, 3 le meurtre a eu lieu et pourtant, rien n'a changé

1 - Comment Lorenzo apparait il? Cynique, dévalorisé
"Il me faisait pitié", il y a aussi les attaques aux républicains
"Que les républicains n'aient rien fait" : dénonciation de leur inaction
Philippe fait il toujours figure de bon vieillard, avisé, sage, raisonnable qui donne des conseils paternels, "vous êtes jeunes", "vous avez des travers mon ami", il fait remarquer un défaut en atténuant la remarque par l'appellation affectueuse.
Il essaye de motiver Lorenzo par des questions "n'avez vous pas été heureux" : passage au tutoiement "tu te feras tuer".

2 - Philippe souligne t'il la tristesse de Lorenzo? Oui par des expressions similaires "la tristesse me fend le coeur", V, 7
Relevez l'expression qui montre que Philippe souligne le mépris des hommes qu'à Lorenzo.
Tente t'il de le dissuader?
III,3 "tu ne veux rien voir en moi qu'un mépriseur d'homme"?
Croit-il toujours en un changement possible de Lorenzo?
"si tu es honnête tu le redeviendras"
Que montre le verbe et le préfixe "re"?
Philippe apparait il toujours optimiste?

3 - Les républicains ont ils agi?
La lâcheté des hommes reste t'elle la même?
Lui même a t'il changé?
"j'aime encore la vin et les femmes... faire de moi un débauché"
"Il n'y a de changé en moi qu'une misère"
"je suis plus creux et plus vide qu'une statue de fer blanc"
Pouvons nous dire que le meurtre a fait évoluer les choses?
Etudiez le tragique de cette répétition

II -

1 - Comment Lorenzo souligne t'il ironiquement que tout se ligue contre lui? Gradation "Romme, toute l'italie, l'Europe... l'immensité" . Accusation ironique du "Bon Dieu"
En quels termes se moque t'il de l'idéalisme de Philippe? Il fait semblant de prendre au pied de la lettre le "vous n'êtes pas changé" de Philippe et répond ironiquement "je porte les mêmes habits, ... je baille avec ma bouche"
Comment rétorque t'il ironiquement aux leçons de morale de Philippe? sur "ses travers"? Il feint de se rendre responsable de l'inaction des autres alors q'uil a été le seul à agir.
"c'est là un grand travers le ma part" : répétition, emphase et hyperbole
Se définit il toujours de manière paradoxale? Ironique?
"une machine à meurtre... "

2 - Le mal de vivre est il typique du héros romantique?
Justifiez votre réponse
Peut on dire qui'l a un tempérament suicidaire?
Justifiez votre réponse

III -

Montrez l'inutilité du meurtre
- pas d'action des républicains
- échec des étudiants
- retour du même
Etudiez l'ironie tragique de la mort de Lorenzo
Le fait qu'il soit assassiné par derrière donne t'il raison à sa vision de la lâcheté des hommes?
Y a t'il un retournement de situation? Le peuple s'acharne sur un corps alors qu'il voulait le libérer
Etudiez la réplique finale de Philippe, "pas même un tombeau". Lorenzo ne laissera pas de trace dans l'histoire.

Conclusion :

Mort du héros tragique qui n'a pas pu s'adapter dans le monde des hommes. Il est incompris, en marge et a une vision négative de l'histoire.

Ouverture :

Révolution de 1830


Etudes sur Musset, séquence le théâtre
L'oral du baccalauréat, Lorenzaccio, Musset, une oeuvre intégrale, questions, problématiques, plans et ouvertures des scènes à étudier pour réussir l'entretien de français

Séquence le théâtre : tous les liens pour préparer l'oral de français
Etudes sur Molière, Dom Juan, Lectures analytiques
 
Les questions, problématiques et ouvertures pour préparer l'oral du baccalauréat : Molière, Dom Juan
Acte I, scène 1, Dom Juan, Molière, les questions, problématiques et ouvertures
Acte I, scène 2, Dom Juan Molière, les questions, les problématiques et les ouvertures
Acte III, scène 2, Dom Juan Molière, les questions, les problématiques et les ouvertures
Acte V, scènes 5 et 6, Dom Juan Molière, les questions, les problématiques et les ouvertures

Dissertations séquence, "le théâtre"
Les fonctions du monologue dans une oeuvre théâtrale
En quoi le dialogue théâtral est il propre à mettre en oeuvre l'esence du tragique?
Le retour des mythes, réécriture des tragédies, les corrigés du bac
La comédie a t'elle pour fonction de stigmatiser les abus?
« Qu’est-ce que le tragique sinon le sentiment d’une résistance obscure et insensée contre laquelle se brise la force de la liberté et de raison qui est en l’homme? » écrit Pierre Henri Simon dans « l’homme en procès ». Après avoir expliqué cette définition du tragique à l’aide de vos connaissances, vous direz en quoi le dialogue du théâtre est particulièrement propre à mettre en œuvre l’essence du tragique.
« Qu’est-ce que le tragique sinon le sentiment d’une résistance obscure et insensée contre laquelle se brise la force de la liberté et de raison qui est en l’homme? » écrit Pierre Henri Simon dans « l’homme en procès ». Après avoir expliqué cette définition du tragique à l’aide de vos connaissances, vous direz en quoi le dialogue du théâtre est particulièrement propre à mettre en œuvre l’essence du tragique.

Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte IV, scènes 10 et 11, préparer le bac de français, les questions, les problématiques et les ouvertures

Préparer le baccalauréat de français, réussir l'entretien de l'examen en anticipant les difficultés des questions, des problématiques et des ouvertures

Séquence : le théâtre



Alfred de Musset, Lorenzaccio
Acte IV, scènes 10, 11

Objet d'étude : textes et représentation, le théâtre

Lorenzaccio : drame romantique, nouveau au 19ème siècle

Il y a 5 acte :

- acte I : 6 scènes : exposition des intrigues
- Acte II : 7 scènes : développement des intrigues
- Acte III : 7 scènes : coeur de la pièce
acte central, confessions de Lorenzaccio
- Acte IV : 11 scènes : faux dénouement - Acte V : 8 scènes : vrai dénouement. Portée politique du merutre échappe à Lorenzaccio pour profiter à un autre.

Parler du drame romantique : Lorenzaccio présente un climat politique corrompu incarné par le personnage du duc que Lorenzaccio, son cousin veut assassiner pour ramener le calme à Florence.

La sensibilité romantique : Réaction contre la rationalité, usage de la raison du 18ème siècle

Les thèmes romantiques :

- solitude
- communion avec la nature
- expression des sentiments, lyrisme
- puissance de l'au delà

Problématique d'ensemble :

Musset rénove t'il le théâtre à travers le drame romantique?

Problématique de l'extrait :

Quelle est l'originalité du traitement de ce meurtre annoncé?

Introduction :

C'est la fin de l'acte IV, dans le drame romantique, le faux dénouement. Ce qu'on attendait depuis le début s'est passé. Lorenzo a réussi à tuer le duc malgré les avertissements faits par le cardinal et sire Maurice. L'acte V exposera les conséquences du meurtre.

Plan de l'étude :

I - Meurtre et séduction
1 - Une scène de meurtre épurée
2 - Une scène entre séduction et meurtre
3 - Symbolisme de l'épée

II - Le jeu des masques
1 - Lorenzo démasqué
2 - Le masque du duc
3 - Lorenzo se démasque

III - Ironie du dénouement
1 - "la volonté de Dieu se fait malgré les hommes"
2 - Un dénouement provisoire


Questions sur les scènes :

I -

1 - Que reflètent les didascalies?
Que marque la dernière réplique de Lorenzo?

2 - Quelles sont les adresses du duc à Lorenzo? "mignon", "renzo" : termes équivoques
Relevez une métaphore qui met en avant le parallélisme entre la séduction et le meurtre : "je garderai jusqu'à la mort cette bague sanglante, inestimable diamant"

3 - Pourquoi le symbolisme de l'épée laisse t'il entrevoir le rapport ambigu entre les deux hommes?
Cette scène est elle révélatrice à cet égard?

II -

1 - Le cardinal a t'il démasqué Lorenzo?
Peut on parler d'une gradation des preuves?
Quelles sont les mises en garde?

2 - Montrer que nous pouvons parler du masque de séducteur?
Pourquoi pouvons nous dire qu'il est goujat?
Peut on dire que le duc se met à porter un masque au moment où Lorenzo le démasque?
Cela contribue t'il à faire valoir l'ironie de la scène?

3 - Lorenzo retrouve t'il son identité grâce au meurtre?
Est il libéré de l'image qu'iL devait donner?
Comment l'image de Lorenzo redevenu jeune poète qu'il était avant de se pervertir apparait elle?
Décrivez ce passage lyrique
En quel sens pouvons nous parler d'un hommage à la nature?
Relevez le vocabulaire des sentiments

III -

1 - Par cette phrase, "la volonté... Les hommes", le cardinal donne t'il une définition du tragique?
Montrez en quoi
Les mises en garde auprès du duc qui se multiplient ont elles un effet?
Relevez un chiasme et une gradation
Peut on parler d'ironie tragiqueu? En quoi?

2 - Le dénouement est il caractéristique du drame romantique?
L'acte IV est un faux dénouement. Les choses semblent s'arragner mais l'acte V va venir démentir ces espoirs.

Conclusion :

La scène duu meurtre est dans cette pièce un passage obligé. Il est ici traité de façon originale, sans lourdeur, sans lutte inutile de la part du duc, avec l'établissement du parallèle entre le meurtre et la séduction.
mais il s'agit d'un dénouement provisoire où l'on peut déjà lire le tragique de l'histoire en marche. Cette impression sera renforcée à l'acte V.

Ouverture possible :

intertextualité possible avec l'acte V.


Etudes sur Musset, séquence le théâtre
L'oral du baccalauréat, Lorenzaccio, Musset, une oeuvre intégrale, questions, problématiques, plans et ouvertures des scènes à étudier pour réussir l'entretien de français

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Les questions, problématiques et ouvertures pour préparer l'oral du baccalauréat : Molière, Dom Juan
Acte I, scène 1, Dom Juan, Molière, les questions, problématiques et ouvertures
Acte I, scène 2, Dom Juan Molière, les questions, les problématiques et les ouvertures
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Acte V, scènes 5 et 6, Dom Juan Molière, les questions, les problématiques et les ouvertures

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Les fonctions du monologue dans une oeuvre théâtrale
En quoi le dialogue théâtral est il propre à mettre en oeuvre l'esence du tragique?
Le retour des mythes, réécriture des tragédies, les corrigés du bac
La comédie a t'elle pour fonction de stigmatiser les abus?
« Qu’est-ce que le tragique sinon le sentiment d’une résistance obscure et insensée contre laquelle se brise la force de la liberté et de raison qui est en l’homme? » écrit Pierre Henri Simon dans « l’homme en procès ». Après avoir expliqué cette définition du tragique à l’aide de vos connaissances, vous direz en quoi le dialogue du théâtre est particulièrement propre à mettre en œuvre l’essence du tragique.
« Qu’est-ce que le tragique sinon le sentiment d’une résistance obscure et insensée contre laquelle se brise la force de la liberté et de raison qui est en l’homme? » écrit Pierre Henri Simon dans « l’homme en procès ». Après avoir expliqué cette définition du tragique à l’aide de vos connaissances, vous direz en quoi le dialogue du théâtre est particulièrement propre à mettre en œuvre l’essence du tragique.

Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte III, scène 3, préparer l'entretien du bac de français avec les questions, les problématiques et les ouvertures

Préparer l'oral de français, réussir l'entretien de l'examen en anticipant les difficultés des questions, des problématiques et des ouvertures

Séquence : le théâtre



Alfred de Musset, Lorenzaccio PLUSIEURS ETUDES
Acte III, scène 3
"tu me demandes... Le tribunal de ma volonté"

Objet d'étude : textes et représentation, le théâtre

Lorenzaccio : drame romantique, nouveau au 19ème siècle

Il y a 5 acte :

- acte I : 6 scènes : exposition des intrigues
- Acte II : 7 scènes : développement des intrigues
- Acte III : 7 scènes : coeur de la pièce
acte central, confessions de Lorenzaccio
- Acte IV : 11 scènes : faux dénouement
- Acte V : 8 scènes : vrai dénouement. Portée politique du merutre échappe à Lorenzaccio pour profiter à un autre.

Parler du drame romantique : Lorenzaccio présente un climat politique corrompu incarné par le personnage du duc que Lorenzaccio, son cousin veut assassiner pour ramener le calme à Florence.

La sensibilité romantique : Réaction contre la rationalité, usage de la raison du 18ème siècle

Les thèmes romantiques :

- solitude
- communion avec la nature
- expression des sentiments, lyrisme
- puissance de l'au delà

Problématique d'ensemble :

Musset rénove t'il le théâtre à travers le drame romantique?

Problématique de l'extrait :

En quoi cette scène constitue t'elle un tournant tragique de l'oeuvre?

Introduction :

Scène centrale en deux temps, arrestation de Pierre Strozzi et dialogue/ Philippe Strozzi. Longue tirade de Lorenzo qui dévoile ses vraies intentions envers le duc ainsi que le moment du meurtre. Il tente de définir les raisons de son geste.

Plan de l'étude :

I - Une confession pathétique

1 - Une confession à un tiers
2 - Pathétique des gestes, du ton et des tournures de phrases

II - Un héros romantique

1 - Un héros tourmenté
2 - Qui ne sait plus pourquoi il agit

III - Tragique de l'acte politique

1 - Se confronter au pouvoir mène à la corruption
2 - Remise en cause des autres en particulier des républicains
3 - Le geste politique a t'il encore un sens?

Questions sur la scène :

I -

1 - Qu'incarne Philippe Strozzi? La figure type de la sagesse, bon vieillard, confident qui donne des conseils justes.
Etudier l'énonciation relativement au dialogue de Lorenzo et de Philippe : Je / Tu. Philippe a l'initiative de la confession
Que marquent les répétitions de "veux tu", "songes tu", "crois tu"?
Prise à témoin de Philippe
De moins en moins d'implication du personnage
Ces expressions ne servent plus qu'à rappeler la situation d'énonciation au sein de la tirade

2 - Relevez une didascalie
Que marque t'elle? "il frappe sa poitrine" : geste de désespoir
Quel est l'état d'esprit de Lorenzo?
Toutes les questions qu'il suppose que Phillipe se pose servent en fait à montrer qu'il est dans l'impasse. Il ne peut pus gérer la situation ni revenir en arrière.
Relevez un chiasme, que marque t'il?
"Aujourd'hui mon coeur à mon coeur d'autrefois"
Relevez le vocabulaire dépréciatif
Etudiez le paradoxe du personnage
Relevez une antithèse
Pouvons nous dire qu'i est pathétique?
(Problème d'identité typique du héros romantique)

II -

Quelles sont les raisons invoquées pour le meurtre?
Pour ne pas mourir soi même
pour trouver une identité
pour se venger d'avoir perdu toute vertu
pour dévoiler la vérité sur soi et les autres
mettre les autres face à leurs responsabilités
par orgueil, pour laisser une trace
En quoi cela soulève t'il le problème de l'action extrême en politique?

III -

1 - Lorenzaco est il la preuve vivante que se confronter au pouvoir mène à la corruption? par opposition Philippe reste pur car il pense mais n'agit pas
En quoi pouvons nous parler d'une perte des illusions?
Son regard est il désabusé?

2 - Relevez le vocabulaire péjoratif pour parler des républicains?
L'agir et le parler : relevez des antithèses
Expliquez le retournement de situation

3 - Le geste politique a t'il encore un sens?
L'espoir d'être compris est il une préoccupation romantique?
L'acte politique apparait il comme tragique? Oui, car il doit se dérouler quoi qu'il arrive, presque malgré le personnage : idée de destin : fatalité. Cependant l'acte politique n'a plus vraiment de fondement.

Conclusion :

Dans cette scène, on voit l'ambiguité du héros romantique : le personnage est tourmenté, il ne sait pas au nom de quoi il agit. Désespéré, pathétique, soumis au destin tragique de tuer son cousin même s'il ne sait plus pourquoi il le fait.

Ouverture :

Le tragique de l'acte politique rappelle les préoccupations liées à la politique en France à l'époque de Musset. Déception de la révolution 1830.

Intertextualité possible : Points commmuns entre les trois extraits. Opposition entre la vertu et la débauche, on retrouve dans cet extrait le même climat de débauche.




Etudes sur Musset, séquence le théâtre
L'oral du baccalauréat, Lorenzaccio, Musset, une oeuvre intégrale, questions, problématiques, plans et ouvertures des scènes à étudier pour réussir l'entretien de français

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Les questions, problématiques et ouvertures pour préparer l'oral du baccalauréat : Molière, Dom Juan
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Acte III, scène 2, Dom Juan Molière, les questions, les problématiques et les ouvertures
Acte V, scènes 5 et 6, Dom Juan Molière, les questions, les problématiques et les ouvertures

Dissertations séquence, "le théâtre"
Les fonctions du monologue dans une oeuvre théâtrale
En quoi le dialogue théâtral est il propre à mettre en oeuvre l'esence du tragique?
Le retour des mythes, réécriture des tragédies, les corrigés du bac
La comédie a t'elle pour fonction de stigmatiser les abus?
« Qu’est-ce que le tragique sinon le sentiment d’une résistance obscure et insensée contre laquelle se brise la force de la liberté et de raison qui est en l’homme? » écrit Pierre Henri Simon dans « l’homme en procès ». Après avoir expliqué cette définition du tragique à l’aide de vos connaissances, vous direz en quoi le dialogue du théâtre est particulièrement propre à mettre en œuvre l’essence du tragique.
« Qu’est-ce que le tragique sinon le sentiment d’une résistance obscure et insensée contre laquelle se brise la force de la liberté et de raison qui est en l’homme? » écrit Pierre Henri Simon dans « l’homme en procès ». Après avoir expliqué cette définition du tragique à l’aide de vos connaissances, vous direz en quoi le dialogue du théâtre est particulièrement propre à mettre en œuvre l’essence du tragique.

Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte I, scène 4, préparer l'oral de français, les questions, les problématiques et les ouvertures, séquence théâtre

Préparer l'oral du baccalauréat de français, anticiper les difficultés de l'entretien, les questions, les problématiques, les thèmes et les ouvertures

Séquence : le théâtre
Alfred de Musset, Lorenzaccio PLUSIEURS ETUDES



Acte I, scène 4
"Les désordres de la cour...fin"



Objet d'étude : textes et représentation, le théâtre

Lorenzaccio : drame romantique, nouveau au 19ème siècle

Il y a 5 acte :

- acte I : 6 scènes : exposition des intrigues
- Acte II : 7 scènes : développement des intrigues
- Acte III : 7 scènes : coeur de la pièce
acte central, confessions de Lorenzaccio
- Acte IV : 11 scènes : faux dénouement
- Acte V : 8 scènes : vrai dénouement. Portée politique du merutre échappe à Lorenzaccio pour profiter à un autre.

Parler du drame romantique : Lorenzaccio présente un climat politique corrompu incarné par le personnage du duc que Lorenzaccio, son cousin veut assassiner pour ramener le calme à Florence.

La sensibilité romantique : Réaction contre la rationalité, usage de la raison du 18ème siècle

Les thèmes romantiques :

- solitude
- communion avec la nature
- expression des sentiments, lyrisme
- puissance de l'au delà

Problématique d'ensemble :

Musset rénove t'il le théâtre à travers le drame romantique?

Problématique de l'extrait :

En quoi cette scène permet elle à l'intrigue d'avancer?

Introduction :

Suite à l'exposition on en apprend plus sur l'intrigue. Lorenzo et le duc. lE Possible double de Lorenzo est souligné, Il apparait comme un héros romantique, il a une identité complexe. Il a plusieurs noms, Lorenzo, Lorenzino, Lorenzaccio, il a en outre plusieurs rôles, philosophe, intellectuel, lâche, débauché, ami du duc... Nous retrouvons ainsi le thème du double, nous avons deux hommes en un, Lorenzo est pur tandis que Lorenzaccio est débauché.

plan de l'étude :

I - Portrait de Lorenzo

1 - De multiples dénominations
2 - Ce que l'on dit de lui
3 - Comment il apparait et se présente

II - Le jeu des intrigues

1 - Les liens familiaux
2 - Le pape
3 - Les républicains

III - Un élément tragique : l'épée

1 - Les soupçons autour de Lorenzo
2 - L'ironie tragique
3 - L'épée

Questions sur la scène :

I -

1 - Quelles sont les multiples dénominations de Lorenzo par rapport au duc, (Renzo, Lorenzetta : moqueries, féminisation du prénom), au peuple, (Lorenzaccio, suffixe accio dépréciatif), au sire Maurice, (Lorenzo de Medicis, sans sous-entendu : nom entier).

2 - Comment est la description physique faite par le duc? Péjorative, faiblesse physique, féminité et débauché.
En quoi le portrait moral est il péjoratif?
Libertin, athée, poltron, traitre envers les républicains

3 - Comment le présente t'il? Intellectuel "amant de la science"
Relevez une antiphrase "bon visage, votre habit me parait tout neuf"
Que souligne t'elle?
Relevez une métaphore, "esprit, épée acérée"
Pensez vous qu'il dissimule sa véritable identité?
Se dévoile t'il lâche?

II -

1 - Quels sont les liens familiaux de Lorenzaccio?

2 - Pourquoi Paul III veut il faire un bouc émissaire aux déordres de la cour?
Le duc est son protégé donc il veut faire un exemple en punissant Lorenzaccio qui est haî du peuple car il dirige les plaisirs du duc.

3 - Qui sont les républicains?
Comment Lorenzo les a t'il trahi? En répétant tout au duc
Quel est le rôle des strozzi?

III -

1 - Relevez une métaphore : des chiens/de la rage
Que montre la figure de rhétorique?
Que montre la répétition par trois de "c'est bien fort"?

2 - Pouvons nous parler d'ironie tragique?
Quelle est l'attitude du duc? Il ne prend la parole que pour défendre Lorenzo alors que celui ci va l'assassiner.
Relevez les phrases d'ironie tragique : "c'est là un homme à craindre"

3 -Quel est le symbole de l'épée?
Elle souligne la lâcheté de Lorenzaccio. C'est aussi un symbole phalique, Lorenzaccio est comparé à une femme. Il devient un homme lorsqu'il enfonce l'épée dans le corps du duc.

Conclusion :

Un portrait de Lorenzaccio apparait ici, sur fond d'intrigues politique. Il est au coeur de la conversation, il st le sujet des préoccupations. On commence à percevoir le double jeu qu'il a mis en place. Il joue son rôle à la perfection et le duc est dupe. Seul le cardinal a des soupçons et nous met sur la voie du piège tendu par Lorenzo au duc.

Ouverture :

Intertextualité avec l'acte I, scène 1 dont l'extrait ici est un prolongement.


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« Qu’est-ce que le tragique sinon le sentiment d’une résistance obscure et insensée contre laquelle se brise la force de la liberté et de raison qui est en l’homme? » écrit Pierre Henri Simon dans « l’homme en procès ». Après avoir expliqué cette définition du tragique à l’aide de vos connaissances, vous direz en quoi le dialogue du théâtre est particulièrement propre à mettre en œuvre l’essence du tragique.

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Séquence : le théâtre
Alfred de Musset, Lorenzaccio PLUSIEURS ETUDES



Acte I, scène 1

Objet d'étude : textes et représentation, le théâtre

Lorenzaccio : drame romantique, nouveau au 19ème siècle

Il y a 5 acte :

- acte I : 6 scènes : exposition des intrigues
- Acte II : 7 scènes : développement des intrigues
- Acte III : 7 scènes : coeur de la pièce
acte central, confessions de Lorenzaccio
- Acte IV : 11 scènes : faux dénouement
- Acte V : 8 scènes : vrai dénouement. Portée politique du merutre échappe à Lorenzaccio pour profiter à un autre.

Parler du drame romantique : Lorenzaccio présente un climat politique corrompu incarné par le personnage du duc que Lorenzaccio, son cousin veut assassiner pour ramener le calme à Florence.

La sensibilité romantique : Réaction contre la rationalité, usage de la raison du 18ème siècle
Les thèmes romantiques :

- solitude
- communion avec la nature
- expression des sentiments, lyrisme
- puissance de l'au delà

Problématique d'ensemble :

Musset rénove t'il le théâtre à travers le drame romantique?

Problématiques de l'extrait :

- quelles sont les caractéristiques de cette scène d'exposition?
- cette scène d'exposition renseigne t'elle le lecteur?

plan de l'étude :

I - Une exposition en mouvement
1 - Le cadre spatio temporel
2 - Les personnages
3 - Une scène en mouvement

II - Jeu de contrastes
1 - Différences entre Lorenzaccio et le duc
2 - Différences entre Maffio et Giomo
Différences entre le comique et le tragique

III - Climat de corruption et débauche
1 - La débauche
2 - La remise en cause du pouvoir politique

Questions sur la scène :

I -
1 - Décrivez le cadre spatio temporel
Relevez une didascalie

2 - Quelles sont les caractéristiques morales de Giomo, de Mafio, du Duc et de Lorenzo

3 - La première réplique nous informe t'elle?
Le lecteur est il plongé dans l'action?
L'impatience du duc se transmet elle au lecteur?

II -
1 - En quoi consiste l'opposition entre Lorenzo et le duc?
Relevez les métaphores de la scène
Relevez un rythme ternaire "étudier, ensemencer, infiltrer"

2 - Peut on dire que le jeu d'opposition entre Giomo et Maffio nous conduit à poser une autre opposition entre le comique et le tragique?
La confrontation des deux est typique du drame romantique qui remet en cause les règles du classicisme qui interdisaient le mélange du comique et du tragique. Ici par sa grossièreté et son ton, Giomo ressemble à un personnage de comédie tandis que Maffio à un personnage de tragédie.

III -
1 - Relevez le champ lexical de la débauche et de l'argent
Y a t'il une remise en cause de l'éducation que donne les parents modestes?
Les personnages principaux ont ils un sens moral? Non ils pensent que l'argent est plus fort que l'honneur

2 - Comment Florence est il perçu?
En quoi consiste la remise en cause du pouvoir politique?

Conclusion :
Cette scène serta à montrer le rôle de Lorenzo. Il apparait comme une intrigue du duc et un débauché. La dimension politique de la pièce est mise en avant par le jeu des personnages.

Ouverture possible à développer :
L'exposition se poursuit dans les scènes suivantes avec l'évocation des autres intrigues

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L'oral du baccalauréat, Lorenzaccio, Musset, une oeuvre intégrale, questions, problématiques, plans et ouvertures des scènes à étudier pour réussir l'entretien de français


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« Qu’est-ce que le tragique sinon le sentiment d’une résistance obscure et insensée contre laquelle se brise la force de la liberté et de raison qui est en l’homme? » écrit Pierre Henri Simon dans « l’homme en procès ». Après avoir expliqué cette définition du tragique à l’aide de vos connaissances, vous direz en quoi le dialogue du théâtre est particulièrement propre à mettre en œuvre l’essence du tragique.
« Qu’est-ce que le tragique sinon le sentiment d’une résistance obscure et insensée contre laquelle se brise la force de la liberté et de raison qui est en l’homme? » écrit Pierre Henri Simon dans « l’homme en procès ». Après avoir expliqué cette définition du tragique à l’aide de vos connaissances, vous direz en quoi le dialogue du théâtre est particulièrement propre à mettre en œuvre l’essence du tragique.

mercredi 18 août 2010

La controverse de Valladolid, chapitre 15, Jean Claude Carrière, préparer le baccalauréat de français, l'écrit et l'oral

La controverse de Valladolid, chapitre 15, Jean Claude Carrière

Le corrigé est intégralement corrigé, il fait deux pages word, police 12, il comprend, une introduction, un développement en deux parties avec plusieurs arguments, des transitions une conclusion avec une ouverture.

Lecture du texte :



Chapitre 15

La nuit a fait oublier l'orage. Voici à nouveau le soleil d'été, dès le matin.

L'ensemble des participants se lève à l'entrée du cardinal, qui regagne pour la dernière fois son estrade en prenant soin de ne pas trébucher - mais la marche a été très soigneusement réparée, ce qu'il ne sait pas.

Coup de claquoir: tous s'asseyent, même les Indiens, pour qui un banc a été mis en place.

Le comte Pittaluga, assez renfrogné, est toujours présent. Sans doute a-t-il décommandé la chasse.

Le cardinal, quand tout est calme, se relève soudainement. Coup de claquoir : les présents se relèvent. C'est debout qu'ils vont écouter la déclaration officielle, avec un effort de solennité.

Il commence par ces mots, sans même, ce matin, prendre le temps d'une prière :

- Mes chers frères, ma décision est prise. Comme je l'ai dit, je ne doute pas qu'elle sera confirmée par Sa Sainteté et par l'Église tout entière.

Les plumes des deux assesseurs ont repris la course sur le papier. Le cardinal hausse la voix pour dire ce que tous attendent :

- Les habitants des terres nouvelles, qu'on appelle les Indes, sont bien nés d'Adam et d'Ève, comme nous. Ils jouissent comme nous d'un esprit et d'une âme immortelle et ils ont été rachetés par le sang du Christ. Ils sont par conséquent notre prochain.

Un sentiment de joie paraît sur le visage de Las Casas. Il a été entendu. Il regarde Ladrada, son vieux compagnon, qui semble pour sa part au bord des larmes. Il regarde aussi les Indiens, à qui le franciscain tente de traduire à voix basse.

Le légat dit encore, sans se précipiter, pour que chaque mot soit lourd et clair :

- Ils doivent être traités avec la plus grande humanité et justice, car ils sont des hommes véritables. Cette décision, conforme à la tradition charitable de la tradition catholique, sera proclamée dans toutes les églises de l'Ancien et du Nouveau Monde.

Il ajoute, comme une simple formalité, que le Democrates alter du professeur Sépulvéda, qui fut le prétexte de la controverse, ne reçoit pas l'imprimatur. Il ne sera pas publié sur les territoires espagnols. Après quoi il se tait et regarde l'assistance avant de déclarer la dispute achevée.

Sépulvéda lève la main et se permet alors une dernière intervention :

- Éminence, pardonnez-moi, je respecte naturellement votre choix, mais avez-vous réellement examiné l'extrême importance de ces paroles ?

- Me soupçonnez-vous de légèreté ? dit le cardinal, qui semble étonné.

- Non, à coup sûr. Mais vous devez savoir, comme on l'a expliqué ici, que vous condamnez à la ruine tous les établissements espagnols.

- Qu'appelez-vous la ruine ?

- L'impossibilité de…de cultiver, de vivre décemment, répond le philosophe.

- N'avez-vous pas dit vous-même que le salut de l'âme prévalait sur tout autre but ?

- Certes, je l'ai dit.

- Voudriez-vous que ces hommes, demande le légat en montrant les colons, gagnent leur vie et perdent leur âme ? A quoi leur servirait la richesse ici-bas, si de l'autre côté ils devaient la payer dans les flammes qui ne s'éteignent pas ?

Sépulvéda ne trouve rien à dire. Ce piège où il est pris, il l'a tendu lui-même. Le cardinal l'interroge encore :

- Professeur, avez-vous encore quelque leçon à me délivrer ? Est-ce que je vous donne un instant, par exemple, l'impression de ne pas avoir réfléchi ?

- Certes non, Éminence.

- Croyez-vous que je n'ai pas mesuré ma charge, que je n'ai pas prié, pendant des nuits entières ? Croyez-vous que je ne me rende compte de tout ce que j'engage, qui ne sera plus jamais comme avant ? Croyez-vous un instant que Dieu aurait pu m'abandonner au moment de choisir parmi ses créatures ?

- C'était une simple remarque, dit Sépulvéda. je me la suis permise car je note autour de moi, comme vous sans doute, un embarras certain.

Sur ce point, le cardinal ne peut le contredire. Cet embarras, il le sent lui aussi, comme si la décision prise - finalement peu surprenante - laissait une insatisfaction. D'ailleurs, le ton quelque peu irrité sur lequel il vient de répondre à Sépulvéda montre que le prélat n'a pas l'âme sereine, parfaitement calmée, comme elle devrait être.

Tout à coup, la voix du supérieur, qui parlait avec les deux cavaliers, s'élève :

- Éminence !

Quittant les deux hommes, traversant une salle qui donne des signes de nervosité et où certains même discutent vivement, le supérieur s'approche du cardinal et lui parle à voix basse. Une idée vient d'apparaître, lui dit-il, envoyée par Dieu, au dernier moment. Elle pourrait tout arranger, tout apaiser, être acceptée par tous ceux qui sont là.

Le supérieur se rapproche encore et parle à voix basse à l'oreille du légat, qui l'écoute attentivement. Dans la salle, debout, tous le regardent. Un assez long moment.

Las Casas, qui avait commencé le rangement de ses papiers, s'arrête.

Quand le supérieur a fini, le cardinal réfléchit un instant, puis il hoche la tête et agite sa sonnette.

Tous se préparent à l'écouter.

Il réfléchit encore un instant dans le silence - choisissant avec soin ses mots -, puis il déclare :

- Si rien ne peut être enlevé à ce que je viens de dire, on commettrait cependant une grande erreur en pensant que l'Église ne tient aucun compte des intérêts légitimes de ses membres.

Las Casas dresse l'oreille. Il est soudainement inquiet.

- Nous sommes en effet très sensibles, poursuit le prélat, au coup porté à la colonisation. Nous comprenons bien tout le dommage qui peut s'ensuivre. Mais il existe peut-être une solution, que je viens de me rappeler.

Il cherche quelque peu ses mots, avant de continuer ainsi :

- S'il est clair que les Indiens sont nos frères en Jésus-Christ, doués d'une âme raisonnable comme nous, et capables de civilisation, en revanche il est bien vrai que les habitants des contrées africaines sont beaucoup plus proches de l'animal. Ces habitants sont noirs, très frustres, ils ignorent toute forme d'art et d'écriture, ils n'ont construit que quelques huttes… Aristote dirait que, comme le veut la nature de l'esclave, ils sont des êtres totalement privés de la partie délibérative de l'esprit, autrement dit de l'intelligence véritable. En effet, toute leur activité est physique, c'est certain, et depuis l'époque de Rome ils ont été soumis et domestiqués.

Ces considérations ne soulèvent dans la salle aucun étonnement marqué. Le légat ne fait qu'énoncer là quelques lieux communs, que tous sont prêts à accepter même si Las Casas et Ladrada montrent une inquiétude grandissante.

Le cardinal demande aux deux colons :

- Des Africains ont déjà fait la traversée ?

- Oui, Éminence, répond Ramon. Depuis les premiers temps de la conquête.

Certains - mais sans le formuler - peuvent être surpris de l'ignorance du légat. Peut-être, à Rome, n'en parle-t-on que rarement ? Ici, dans la péninsule, on sait bien qu'à plusieurs reprises, déjà, le roi d'Espagne a permis le transfert de milliers d'esclaves d'Afrique; quatre mille dès 1518, cinq autres milliers par la suite, et cela sans parler des transports clandestins. Le supérieur du couvent, à voix basse, rappelle tous ces faits au prélat, ou fait semblant de les lui rappeler. Quel jeu se joue ? On ne sait pas au juste. Le prélat s'enquiert :

- Ils s'adaptent vite au climat, j'imagine ?

- Ils sont même assez résistants, répond Ramon.

- Qui les expédie ?

- Au début, les Portugais surtout. Ils les capturent, les transportent, puis ils les revendent. Très cher d'ailleurs. Des Espagnols aussi s'y sont mis. Des Anglais...

- Ils acceptent leur condition ? Ils ne se révoltent pas ?

Personne ne se hasarde à répondre avec précision. Quelques moues, quelques haussements d'épaules légers. Incertitude, ou bien choix de se taire.

- Je ne peux évidemment que le suggérer, dit le cardinal, mais pourquoi ne pas les ramasser vous-mêmes, en nombre suffisant ? Vous auriez ainsi une main-d'œuvre assurément robuste, docile et encore moins dispendieuse. La mortalité des Indiens s'en verrait ainsi compensée. je suppose qu'en Afrique ça se trouve facilement ?

Leurs rois eux-mêmes les vendent, affirme alors le cavalier.

Le court silence qui suit est cette fois rompu par Sépulvéda :

- L'esclavage est une institution ancienne et salutaire, qui répond aux classifications de la nature et qui permet la préservation de la vie. Cela s'est maintes fois remarqué dans l'histoire. Les esclaves sont un réservoir de vie. Leur immense apport, constamment renouvelé, permet la sauvegarde de l'espèce humaine de catégorie supérieure, la seule qui compte aux yeux du Créateur. . Tous - sauf Las Casas et Ladrada - approuvent de la tête. Le phénomène naturel que vient d'évoquer le philosophe est bien connu. Il est ici indiscutable. Sauvons les meilleurs.

Sépulvéda demande alors :

- L'Église ne s'opposerait pas à ce type d'expéditions ?

- Pourquoi s'y opposerait-elle ? demande le prélat.

Il ajoute en se retournant vers le comte Pittaluga :

- Est-ce que la Couronne s'y oppose ? Bien au contraire. Quelle raison pourrait avoir l'Église ?

Sépulvéda n'a rien à répondre. Las Casas, à ce moment-là, intervient :

- Éminence, le roi jusqu'à maintenant n'a accordé que des autorisations particulières, non sans réticence et regret, pour subvenir au manque de bras. Si l'Église autorise officiellement cette opération, cela risque très rapidement de devenir un grand commerce. L'appétit de l'argent peut conduire à tous les abus.

- Et à des guerres, ajoute Sépulvéda lui-même. A des révolutions.

Même le philosophe paraît désemparé. Son inquiétude est évidente devant une idée imprévue. Une large dimension des événements lui échappe. Sur le moment, tout ce qu'il peut y entrevoir est sombre, hérissé de dangers, très vague.

Le légat s'adresse à Las Casas :

- A vous entendre, rien ne peut être pire que ce qui déjà se pratique. Vous-même, il me semble, vous avez eu un esclave noir ?

- Pendant peu de temps, Éminence, répond Las Casas. Et jamais je ne l'ai tenu pour un esclave.

- Vous étiez satisfait de son service ?

- Éminence...

Las Casas ne peut pas répondre. Il est pris d'embarras. La faute de sa vie - de laquelle personne, jusqu'à maintenant, n'a voulu parler - vient en un instant d'apparaître, produite par le légat lui-même. La situation, qu'il croyait gagnée, se retourne subitement en sa défaveur. Il se sent perdu, vacillant.

Et le cardinal insiste :

- N'avez-vous pas déclaré vous-même, si je me souviens bien, que c'était une très bonne solution ? Et que vous la recommandiez ? L'idée, même, ne venait-elle pas de vous, pour protéger vos chers frères indiens ?

L'attitude du dominicain paraît proche, à présent, de celle d'un coupable pressé jusqu'aux aveux.

- Je l'ai dit, oui, dans ma jeunesse. Et pour épargner les Indiens, oui, c'est vrai. Quel démon m'agita ce jour-là ? Je ne sais pas. Éminence, j'ai vite changé, comme nous changeons tous. J'ai passé la suite de ma vie à regretter ces mots, à me les reprocher, à me repentir. je n'en suis même confessé. J'ai cru, et je crois, que le paradis me sera peut-être fermé à cause de ces mots-là. Aujourd'hui encore j'ai honte de mes paroles et j'affirme au contraire...

- C'est bien, c'est bien, dit le cardinal, qui paraît soudain pressé, décidé à ne plus rien entendre.

Mais le dominicain veut achever :

- J'affirme que les Africains sont des hommes comme les autres ! Nous nous sommes trompés sur eux, depuis des siècles ! Ils sont des fils d'Adam ! Le Christ est mort tout aussi bien pour eux ! Ce serait une erreur grave, un péché mortel de..

Le cardinal saisit la sonnette et l'agite.

- Non, non ! Allons, c'est bien ! Frère Bartolomé, nous n'allons pas recommencer ! Nous ne sommes pas ici pour ça ! Allons !

Le cardinal se lève en disant ces mots, montrant bien que la controverse est terminée. Las Casas veut s'avancer, parler encore. Ladrada le retient par le bras. Le thème proposé à la controverse a été longuement traité. Une conclusion claire est apparue, le devoir de cette assemblée est accompli. Toute insistance, toute autre protestation serait inutile; peut-être même dangereuse.

Le cardinal se tourne vers l'un de ses assesseurs :

- Nous rajouterons un codicille. Préparez-moi une rédaction.

L'assesseur hoche la tête. Il a compris. Il est assez facile d'imaginer que la rédaction du codicille sera prudente. Quant aux raisons profondes du cardinal, personne n'ose ici les explorer, ni même les imaginer.

Il s'adresse à toute l'assistance :

- Au nom de Sa Sainteté, je vous remercie pour votre aide. Rendons grâce à Dieu d'avoir été parmi nous jusqu'au dernier moment.

Il lève son bras pour bénir.

- In nomine patris, et filii et spiritus sancti.

Tous se signent, et la tension s'évanouit.

Dernier coup de claquoir. Le cardinal descend de l'estrade, accompagné de ses assesseurs, et traverse la salle. Tous s'inclinent sur son passage. Il salue à droite et à gauche, de petits mouvements de tête. Il est vaguement souriant. Son rôle obscur vient de se terminer.

Quand il est sorti, les autres se forment en petits groupes qui commencent à bavarder, en se dirigeant vers la porte ouverte. On fait sortir les Indiens. Le franciscain leur dit quelques mots en nahuatl. Que vont-ils devenir ? Personne ne le sait.

Sépulvéda achève de ranger ses documents. Il incline sa tête en direction de Las Casas, saluant ainsi son adversaire victorieux. Mais le dominicain ne semble guère fier de sa victoire. Lui aussi, aidé par le vieux Ladrada, il range ses livres et ses papiers, qu'il laisse sur la table. Assez désemparé - aurait-il dû protester plus fort et plus longtemps ? - il se dirige à son tour vers la porte.

Il rencontre au passage le comte Pittaluga, qui lui cède le pas.

La grande salle se vide assez rapidement.

Bientôt, il ne reste que le jeune moine qui tient le claquoir, près de la porte. Il attend que tout le monde se soit retiré.

Quand il est seul, il va pour sortir lui aussi lorsqu'il entend un bruit. Il s'arrête sur le seuil et regarde.

L'ouvrier africain vient de rentrer dans la salle par une autre porte. Il tient un balai à la main. Les épaules courbées, le regard vers le sol, il s'approche du centre de la pièce et commence à balayer les débris du serpent à plumes.

On entend le bruit du balai. Une cloche se met à sonner, quelque part dans le monastère.

Personne n'a suivi la controverse avec plus d'attention que le jeune moine. Tout ce qui s'est dit l'a étonné, l'a effrayé, l'a souvent troublé. Et pour finir il reste là, sur le pas de la grande porte, le claquoir à la main. Il regarde l'Africain silencieux, qui balaie lentement les débris de l'idole.

Problématique :

comment à partir de la narration d'évènements, Jean Claude Carrière propose t'il un enseignement?

Extrait

Nous allons étudier un extrait de la controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière tiré du chapitre 15. Né en 1931, il est l’auteur de Lézard son premier roman. Nous avons étudié au chapitre 7 le dialogue argumentatif entre Sépulveda, un philosophe et Las Casas, un prêtre du nouveau monde où tous deux s’engagent dans un débat sur les indiens qui trouve sa source dans l’histoire. On s’interrogeait en effet au 16ème siècle sur la question de savoir si les indiens avaient une âme....

Plan proposé du chapitre

Introduction

I - La décision du légat :

la philosophie humaniste permet aux moeurs de progresser

Détails de la décision rendue par le cardinal

Transition

II - Les conséquences économiques de la décision annoncée par le légat :

L'ethnocentrisme

Conclusion

ouverture

Pour vous procurer le corrigé, cliquez sur le lien :
Controverse de Valladolid, chapitre 15, Jean Claude Carrière

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