Commentaire du « choeur » d'Antigone d’Anouilh
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Descriptif du commentaire :
Le corrigé de ce devoir comprend une biographie d'Anouilh, une introduction, une annonce du plan, une problématique, un développement en trois parties avec plusieurs arguments et une conclusion avec ouverture. Le devoir intégralement rédigé fait 3 pages word.
Le texte
LE CHŒUR
Et voilà. Maintenant le ressort est bandé. Cela n’a plus qu’à se dérouler tout seul. C’est cela qui est commode dans la tragédie. On donne le petit coup de pouce pour que cela démarre, rien, un regard pendant une seconde à une fille qui passe et lève les bras dans la rue, une envie d’honneur un beau matin, au réveil, comme de quelque chose qui se mange, une question de trop qu’on se pose un soir; C’est tout. Après, on n’a plus qu’à laisser faire. On est tranquille. Cela roule tout seul. C’est minutieux, bien huilé depuis toujours. La mort, la trahison, le désespoir sont là, tout prêts, et les éclats, et les orages, et les silences, tous les silences; le silence quand le bras du bourreau se lève à la fin, le silence au commencement quand les deux amants sont nus l’un en face de l’autre pour la première fois, sans oser bouger tout de suite, dans la chambre sombre, le silence quand les cris de la foule éclatent autour du vainqueur _ et on dirait un film dont le son s’est enrayé, toutes ces bouches ouvertes dont il ne sort rien, toute cette clameur qui n’est qu’une image, et le vainqueur, déjà vaincu, seul au milieu de son silence…
C’est propre, la tragédie. C’est reposant, c’est sûr… Dans le drame, avec ces traîtres, avec ces méchants acharnés, cette innocence persécutée, ces vengeurs, ces terre-neuve, ces lueurs d’espoir, cela devient épouvantable de mourir, comme un accident. On aurait peut-être pu se sauver, le bon jeune homme aurait peut-être pu arriver à temps avec les gendarmes. Dans la tragédie on est tranquille. D’abord, on est entre soi. On est tous innocents en somme! Ce n’est pas parce qu’il y en au un qui tue et l’autre qui est tué. C’est une question de distribution. Et puis, surtout c’est reposant, la tragédie, parce qu’on sait qu’il n’y a plus d’espoir, la sale espoir; qu’on est pris, qu’on est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur son dos, et qu’on n’a plus qu’à crier, _ à gueuler à pleine voix ce qu’on avait à dire, qu’on n’avait jamais dit et qu’on ne savait peut-être même pas encore. Et pour rien; pour se le dire à soi, pour l’apprendre, soi. Dans le drame, on se débat parce qu’on espère en sortir. C’est ignoble, c’est utilitaire. Là, c’est gratuit. C’est pour les rois. Et il n’y a plus rien à tenter,enfin!
Commentaire de l’extrait
Sujet :
Vous ferez le commentaire de l’extrait du chœur de l’Antigone de Jean Anouilh. Corrigés
Plan proposé :
Lecture du texte
Introduction
Annonce du plan
Problématique
I - Définition de la tragédie
La mécanique de la tragédie :
Fatalité et nécessité
La logique du destin
II - Rôle et fonction du chœur
Le choeur, une fonction moderne et didactique
Une tragédie désacralisée
La tragédie par opposition au drame
III -L’art poétique d’Anouilh
D' Anouilh à Sophocle
Le niveau de langue
Conclusion avec ouverture
Extrait de l'étude :
......Le choeur est emprunté à la tragédie antique, il devait exposer les opinions de l'auteur ici, au contraire, son rôle premier est didactique, il intervient pour nous donner une définition très précise de la tragédie dans son opposition au drame qui admet la contingence. La fatalité au contraire nous soumet à la nécessité, rien ne peut être autrement : "C'est cela qui est commode dans la tragédie", "c'est propre la tragédie". Le registre est familier, "commode, petit coup de pouce, laisser faire, tout seul...".
Grâce au choeur, on sait....
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Le corrigé de ce devoir comprend une biographie d'Anouilh, une introduction, une annonce du plan, une problématique, un développement en trois parties avec plusieurs arguments et une conclusion avec ouverture. Le devoir intégralement rédigé fait 3 pages word.
Le texte
LE CHŒUR
Et voilà. Maintenant le ressort est bandé. Cela n’a plus qu’à se dérouler tout seul. C’est cela qui est commode dans la tragédie. On donne le petit coup de pouce pour que cela démarre, rien, un regard pendant une seconde à une fille qui passe et lève les bras dans la rue, une envie d’honneur un beau matin, au réveil, comme de quelque chose qui se mange, une question de trop qu’on se pose un soir; C’est tout. Après, on n’a plus qu’à laisser faire. On est tranquille. Cela roule tout seul. C’est minutieux, bien huilé depuis toujours. La mort, la trahison, le désespoir sont là, tout prêts, et les éclats, et les orages, et les silences, tous les silences; le silence quand le bras du bourreau se lève à la fin, le silence au commencement quand les deux amants sont nus l’un en face de l’autre pour la première fois, sans oser bouger tout de suite, dans la chambre sombre, le silence quand les cris de la foule éclatent autour du vainqueur _ et on dirait un film dont le son s’est enrayé, toutes ces bouches ouvertes dont il ne sort rien, toute cette clameur qui n’est qu’une image, et le vainqueur, déjà vaincu, seul au milieu de son silence…
C’est propre, la tragédie. C’est reposant, c’est sûr… Dans le drame, avec ces traîtres, avec ces méchants acharnés, cette innocence persécutée, ces vengeurs, ces terre-neuve, ces lueurs d’espoir, cela devient épouvantable de mourir, comme un accident. On aurait peut-être pu se sauver, le bon jeune homme aurait peut-être pu arriver à temps avec les gendarmes. Dans la tragédie on est tranquille. D’abord, on est entre soi. On est tous innocents en somme! Ce n’est pas parce qu’il y en au un qui tue et l’autre qui est tué. C’est une question de distribution. Et puis, surtout c’est reposant, la tragédie, parce qu’on sait qu’il n’y a plus d’espoir, la sale espoir; qu’on est pris, qu’on est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur son dos, et qu’on n’a plus qu’à crier, _ à gueuler à pleine voix ce qu’on avait à dire, qu’on n’avait jamais dit et qu’on ne savait peut-être même pas encore. Et pour rien; pour se le dire à soi, pour l’apprendre, soi. Dans le drame, on se débat parce qu’on espère en sortir. C’est ignoble, c’est utilitaire. Là, c’est gratuit. C’est pour les rois. Et il n’y a plus rien à tenter,enfin!
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Lecture du texte
Introduction
Annonce du plan
Problématique
I - Définition de la tragédie
La mécanique de la tragédie :
Fatalité et nécessité
La logique du destin
II - Rôle et fonction du chœur
Le choeur, une fonction moderne et didactique
Une tragédie désacralisée
La tragédie par opposition au drame
III -L’art poétique d’Anouilh
D' Anouilh à Sophocle
Le niveau de langue
Conclusion avec ouverture
Extrait de l'étude :
......Le choeur est emprunté à la tragédie antique, il devait exposer les opinions de l'auteur ici, au contraire, son rôle premier est didactique, il intervient pour nous donner une définition très précise de la tragédie dans son opposition au drame qui admet la contingence. La fatalité au contraire nous soumet à la nécessité, rien ne peut être autrement : "C'est cela qui est commode dans la tragédie", "c'est propre la tragédie". Le registre est familier, "commode, petit coup de pouce, laisser faire, tout seul...".
Grâce au choeur, on sait....
A consulter :
Réécriture des tragédies / Retour aux mythes.
- La réécriture des tragédies, le retour aux mythes, réflexion niveau bac, séries générales, note obtenue, 15/20
- L'analyse de niveau bac fait 7 pages word, elle est intégralement rédigée et comprend une introduction, un très long développement sur la question et une introduction avec une ouverture.
-
Sujet de réflexion :
-
Le retour aux mythes, réécriture des tragédies dans l'histoire du théâtre et réflexion sur le genre tragique
- Le corrigé fait 7 pages word, il comprend une introduction, un plan en trois parties avec des sous parties et des transitions, une conclusion et une ouverture
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