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mardi 3 août 2010

LE ROMAN, INTRODUCTION AUX SEQUENCES DE BACCALAUREAT, LES FICHES BAC

LE ROMAN, INTRODUCTION AUX SEQUENCES DE BACCALAUREAT, LES FICHES BAC

Introduction

Le roman est un genre littéraire aux contours flous caractérisé pour l'essentiel par une narration fictionnelle plus ou moins longue, ce qui le distingue de la nouvelle. La place importante faite à l'imaginaire transparaît dans certaines expressions comme « C'est du roman ! » ou dans certaines acceptions de l'adjectif « romanesque » qui renvoient à l'extraordinaire des personnages, des situations ou de l'intrigue.

Le roman, très vite écrit en prose, dès la fin du XIIe siècle, se définit aussi par sa destination à la lecture individuelle, à la différence du conte ou de l'épopée qui relève à la base de la transmission orale. Le ressort fondamental du roman est alors la curiosité du lecteur pour les personnages et pour les péripéties, à quoi s'ajoutera plus tard l'intérêt pour un art d'écrire.

Caractéristiques du genre

De manière synthétique et générale, on peut dire que le texte romanesque est un récit de taille très variable mais assez long, aujourd'hui en prose, qui a pour objet la relation de situations et de faits présentés comme relevant de l'invention même si l'auteur recherche souvent un effet de réel, ce qui le distingue du simple récit transcription (biographie, autobiographie, témoignage...) mais aussi du conte qui relève du merveilleux. La diversité des tonalités littéraires présentes dans les romans est d'ailleurs totale.

Le roman appartenant au genre narratif, on peut rendre compte de l'enchaînement plus ou moins complexe des événements d'un roman en établissant le schéma narratif de l'œuvre et définir le principe général de l'action par le schéma actanciel qui expose les différents rôles présents dans le récit. On peut également définir le statut du narrateur (ou des narrateurs, distinct(s) de l'auteur, ainsi que les points de vue narratifs choisis et la structure chronologique de l'œuvre. Genre polymorphe, le roman exploite aussi bien les différents discours (direct, indirect, indirect libre), la description (cadre spatio-temporel - portraits) que le récit proprement dit (péripéties), le commentaire ou l'expression poétique.

Le roman a été et est toujours l'objet de remises en question qu'il s'agisse pendant très longtemps de sa vanité et de son immoralité (jusqu'au XIXe siècle), puis de la mise en cause de la psychologie avec le béhaviourisme, de la notion même de personnage avec le Nouveau Roman, de l'éclatement de la narration (forme chorale avec la multiplication des narrateurs - perturbation de la chronologie...) ou de la séparation auteur et narrateur avec l’auto fiction.

Le roman s'est progressivement installé depuis le XVIIIe siècle comme un genre dominant dans la littérature occidentale en corrélation avec le développement de la notion d'individu et une réflexion non religieuse sur le sens de la vie et de l'Histoire et aussi avec la généralisation de l'apprentissage de la lecture par l'école et la diffusion imprimée. Le roman a ainsi supplanté le conte et l'épopée qui marquent davantage les traditions d'autres civilisations (persane et indienne notamment), mais il existe au moins deux traditions romanesques non européennes dont les caractéristiques sont assez semblables : il s'agit du roman chinois et du roman japonais traditionnel. Cet article présentant une histoire de la tradition romanesque occidentale, le lecteur est invité à se référer à ces pages spécifiques.

Les origines du roman

Au Moyen-âge, le mot « roman » désigne, par opposition au latin, la langue vulgaire, celle parlée. Dans le prologue du Chevalier à la charrette (1176-1181), Chrétien de Troyes affirme « entreprendre un roman », donnant sa terminologie à un genre où le récit repose sur la représentation de l’homme dans son devenir (comme le souligne Bakhtine en 1978).

Les premiers romans seraient issus des sociétés en mutation, notamment grecque et romaines (Ier et IIIème siècle avant J.C) qui accordent plus de place à la notion d’individu. Très vite, le roman peint le réalisme.
L’histoire du roman français émerge au XII° siècle, avec le passage de l’écriture en vers à la prose, et les écrits de chevaleries. On note alors trois matières : La France (épopées), l’Antiquité et la Bretagne (légendes Arthuriennes).
Le XIII° et XIV° siècles prolongent cette période avec de nombreuses réécritures tandis que l’essor d’une certaine bourgeoisie et l’évolution du gout de la Cour entraînent des mutations dans le romanesque : le réalisme et l’idéalisation.

Les romans de chevalerie restent des succès populaires au XVI° siècle, bien que seul Rabelais perce réellement avec sa fiction annonçant l’Humanisme. Mais le roman devient un genre mineur.

Le roman à l’âge classique

Le mépris du XVI° siècle pour le roman s’accentuera au XVII° siècle, notamment avec l’aire héroïque et sentimentale. Pour le clergé, il est impossible d’atteindre la vérité et le réel à travers la fiction et le mensonge, l’illusion romanesque détournant selon eux la réalité.

Néanmoins, entre le XVII° et le XVIII° siècles, le roman est un genre fécond, beaucoup lu et écrit, permettant aux auteurs une certaine liberté (tous les procédés d’écriture y sont possible), si bien qu’il passera au stade d’art de vivre chez nobles et bourgeois.

Sont appréciés les romans romanesques d’idéalisation (L’Astrée), accumulant héroïsme et sentimentalisme, les romans comiques (Sorel, Histoire comique de Francion, Scaron, Le roman bourgeois) plus proche du réalisme, et les romans picaresque (Cervantès, Dom Quichotte). Le classicisme impose sa sobriété face aux excès du baroque. Ainsi naissent des romans d’analyse comme La Princesse de Clèves (Mme de la Fayette).
Au XVIII°, la tendance se poursuit avec l’apparition du roman-mémoire (Manon Lescaut), du roman épistolaire et de l’antiroman (Diderot : Jacques le Fataliste).

Le triomphe du Roman au XIX° siècle

Méprisé aux XVI° et XVII° siècles, le roman connaît un véritable triomphe au XIX° siècle, dû notamment à l’émergence de la bourgeoisie. S’imposent le Réalisme avec des auteurs comme Stendhal, Balzac et Flaubert qui cherchent à peindre l’histoire et les faits sociaux actuels avec minutie, et le Naturalisme de Zola, qui pousse à l’excès le réalisme, devenant un instrument de connaissance.
Mais écrire la réalité est impossible pour beaucoup (Flaubert, Balzac ...) et peu acceptent appartenir au Réalisme. Pour Flaubert, prédomine surtout le beau style et la mélodie, celui-ci passant 7 ans à l’écriture de Madame de Bovary.

L’éclatement du roman au XX° siècle

Le roman du XX° siècle est à de nombreuses échelles, un héritage de celui du siècle précédent. A l’image de Balzac et Stendhal, Proust, Aragon et bien d’autres ont poursuivit la peinture du réel, perpétuant de ce fait le réalisme. Mauriac, Proust, Camus et Sarraute font de leurs romans, des analyses psychologiques tandis que Céline ou encore Simon rejoignent Flaubert quand à l’importance du style.

Au début du siècle, le Surréalisme récuse le roman jugé « bourgeois » tandis qu’après la Seconde guerre mondiale, le Nouveau Roman met à mal les illusions réalistes. On préfère parler alors de récits plutôt que de romans. Cependant, ces crises aboutissent paradoxalement à une révolution romanesque par laquelle le style évolue et où la progression cesse d’être linéaire pour devenir complexe. L’écriture devient plus proche de la parole, et le schéma narratif évolue.

La poésie lyrique

La rupture littéraire amorcée par l'apparition du nouveau genre de la poésie lyrique ne doit pas pour autant masquer une large continuité dans les thèmes et les motifs évoqués par le roman. Il hérite en premier lieu des personnages stylisés de la poésie lyrique : la dame y est une femme mariée de condition supérieure à celle de son prétendant ; l'homme vassal est obéissant à la dame, il est timide et emprunté devant elle. Il reprend également le thème de la fine amor, cet amour secret, sacré dans lequel la femme est divinisée, sacralisée. Il hérite aussi de la Reverdie. La Reverdie est un retour cyclique au printemps qui entraîne la contemplation de la dame par l'amant ainsi que son portrait élogieux fait d'associations entre la beauté de la nature et celle de la femme. La sonorité est également une partie intégrante de la poésie lyrique, car la poésie ne peut se faire sans rimes et le lyrisme ne peut se séparer des sonorités, du rythme.

Cependant, le romancier ne reprend pas ces thèmes à l'identique, très souvent il les réactualise, les modifie et les dramatise. Mais surtout, il substitue une nouvelle figure à celle du poète amoureux. Le modus operandi de la séduction évolue : la femme ne se séduit plus par des paroles et des chansons mais par des actions. Le personnage du poète est remplacé par le chevalier hérité des chansons de geste
 
Fiche bac postée dans la rubrique "le bac de français" du forum pédagogique des lycéens

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