Le forum pédagogique : aide en ligne

Rechercher dans ce blog

mercredi 16 février 2011

Les arguments et les contre-arguments : dossier sur la peine de mort et les erreurs judiciaires : Calas, Sacco et Vanzetti

Les arguments et les contre-arguments
Dossier la peine de mort


Arguments contre la peine de mort

- Personne ne peut tuer quelqu'un, même l'Etat : enlever la vie, c'est se substituer à Dieu.

- Les violeurs, assassins, ... sont des malades mentaux, or il existe des traitements pour les soigner.

- La peine de mort augmente le risque de tuer un innocent. exemple: Sacco-Vanzetti (*).

- Taux de criminalité non changé avec la peine de mort : reflet d'une politique tyranique.

- Peine de mort maintenue dans les pays dictatoriaux comme la Chine.

- La violence ne résoud pas la violence ni les crimes.

- L'Europe des 15 a aboli la peine de mort.

- Les 43 pays de l'Europe, exceptés 3 pays qui sont sur la voie de l'abolition, ont aboli la peine de mort.

- La peine de mort, ce n'est pas la raison mais la vengeance.

- La peine de mort est égale à de la torture.

Arguments pour la peine de mort

- La peine de perpétuité est aussi inhumaine que la peine de mort, la liberté est retirée jusqu'à la mort.

- Un criminel n'a jamais concience de ce qu'il fait et ne voit pas le mal.

- Un condamné à perpétuité peut récidiver s'il sort quand il est vieux, vaut mieux supprimer cette probabilité.

- Ne vaut t'il pas mieux une erreur judiciaire ou la condamnation d'un suspect que la mort d'autres victimes. Il y aura toujours moins de condamnés à mort par erreur que de récidivistes libérés.

- Pourquoi payer pour des meutriers?

- La peine de mort ne va pas avec erreur judiciaire. une erreur judiciaire met en cause la fiabilité de la justice et non la peine de mort.

- Pour l'exemplarité.

- L'éxécution des meutriers procure aux familles, aux amis de la victime la satisfaction de ne pas voir l'assassin de leur proche continuer à vivre : vengeance.

- La peine capitale est un moyen de dissuation vis-à-vis des criminels. Ceux-ci y réfléchissent à deux fois avant de préméditer un crime.

- La peine capitale est tolérée par la Bible (Loi du Talion dans les sociétés d'origine Judéo-chrétienne) et par le Coran.

- Le FN (Front National) est favorable à la peine de port pour les assassins d'enfant, les pédophiles et les tueurs en série.
(1986 : Demande de rétablissement de la peine de mort par les parlementaires frontistes. Charles Pasqua et Philippe de Villiers posent également la question d'une révision de la loi sur ce sujet.)

- 42% des Français souhaitent le rétablissement de la peine de mort.


erreurs judiciaires


L'affaire Sacco-Vanzetti



(*) L'affaire Sacco-Vanzetti : scandale judiciaire, Etats-Unis, 1920. Ils sont arrêtés pour deux braquages et condamnés en 1920 à la peine de mort. Des comités de défense s'organise. Le bandit Celestino Madeiros, avoue être l'auteur du braquage mais le juge qui n'aimait ni les Italiens, ni les anarchistes refuse de rouvrir le dossier. Vanzetti, Sacco et Madeiros sont exécutés par chaise électrique.

Le 23 août 1977, exactement 50 ans après, le gouverneur du Massachusetts Michael Dukakis absout les deux hommes, et déclare que « tous les déshonneurs devaient être enlevés de leurs noms pour toujours »



L'affaire Calas



L'affaire Calas est une affaire judiciaire qui se déroula au milieu du XVIIIe siècle à Toulouse, rendue célèbre par l'intervention de Voltaire.
L'affaire est révélatrice du traitement, à l'époque, d'un suspect, puis accusé, sans l'appui d'un avocat (remplacé par des libelles nommés factums), où une hiérarchie des preuves (adminicule et monitoire), le secret de l'instruction et une procédure inquisitoriale transforment le suspect en victime expiatoire.

La famille Calas habitait au 16, rue des Filatiers (aujourd'hui n° 50) à Toulouse. Le 13 octobre 1761, le fils aîné, Marc-Antoine, est retrouvé pendu dans la boutique familiale, à une porte. Meurtre ou suicide ? Toujours est-il que les Calas (le père Jean et le frère cadet en particulier) sont accusés du meurtre alors que ceux-ci prétendent avoir détaché Marc-Antoine pour que ce dernier ne subisse pas le traitement alors infligé aux suicidés.

Mais les Calas, de confession protestante, sauf l'un des fils, Louis, converti au catholicisme, continuent à pratiquer leur foi, et cela suffit pour que le capitoul David de Beaudrigue, convaincu par des rumeurs de voisinage alléguant la volonté de Marc-Antoine de choisir réellement la religion catholique, exige un complément d'enquête et fasse soumettre Jean Calas à la question.
L'étranglement est infligé à Jean Calas après le verdict du procès par le parlement de Toulouse. Ce dernier le condamne à mort le 10 mars 1762, sans que le jugement ne soit motivé. Calas est condamné au supplice de la roue. Il subit la question, une longue séance de torture, mais n'avoue rien. Il clame son innocence. Roué Place Saint-Georges, Jean Calas est étranglé puis brûlé deux heures plus tard.
Exilé, un autre fils de Jean Calas, Pierre, se rend dans la ville calviniste de Genève, où il rencontre Voltaire. Le philosophe croit d'abord l'accusation fondée et rédige dans un premier temps une lettre incendiaire sur Jean Calas. Mais, convaincu par Pierre de son innocence, il forme par la suite un groupe de pression avec ses amis et utilise son ironie corrosive pour que justice soit faite.
Afin d'obtenir à la révision du procès, Voltaire publie, en 1763, l'ouvrage Traité sur la tolérance à l'occasion de la mort de Jean Calas tandis que la famille obtient un entretien à Versailles auprès de Louis XV. Le capitoul, c'est-à-dire l'officier municipal de Toulouse, qui avait largement contribué à monter les fausses accusations contre Calas, est destitué. En 1765, Voltaire réussit à faire réviser le procès et à obtenir un arrêt qui déclare Calas innocent et réhabilite sa mémoire.
Le procès de Calas a été inséré dans les causes célèbres. Il a fourni à Marie-Joseph Chénier, à Jean-Louis Laya et à Auguste-Jacques Lemierre d'Argy le sujet de drames populaires. Athanase Coquerel a publié en 1858 Jean Calas et sa famille.


Article "affaire Calas" de Wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Calas
Paternité - Partage des Conditions Initiales à l'Identique 3.0 Unported (CC BY-SA 3.0)
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr


A consulter : réflexions sur la peine de mort

Victor Hugo, le dernier jour d'un condamné, chapitre XXVI, 1829
Extrait de la préface du dernier jour d'un condamné, Victor Hugo
Extrait des réflexions sur la guillotine, 1957, Albert Camus
Dossier sur la peine de mort, arguments et contre arguments. Les erreurs judiciaires, Calas, Sacco et Vanzetti









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire