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mardi 12 juillet 2011

Parodie du roman de chevalerie, satire de la religion et de la guerre : Rabelais, ch. 25, Gargantua




Chapitre 25 Gargantua, Rabelais



Le devoir intégralement rédigé fait 3 pages word, il comprend une introduction, un développement en deux parties avec plusieurs arguments et des transitions, une conclusion avec une ouverture.


Lecture du texte :

Sur ces paroles, il ôta sa grande robe et se saisit du bâton de la croix, qui était en cœur de sorbier, long comme une lance, tenant bien en main et parsemé de fleurs d lys, presque toutes effacés.
Et il sortit ainsi, vêtu de sa casaque, le froc accroché à sa ceinture. Et du bâton de la croix, il donna si brusquement sur les ennemis, qui, sans ordre, ni enseigne, ni tambour, ni trompette, grappillaient dans l’enclos _ car les porte-drapeau et les porte-enseigne avaient posé leurs drapeaux et leurs enseignes le long des murs, les tambourineurs avaient défoncé leurs tambours pour les emplir de raisin, les trompettes étaient chargés de ceps, chacun de son coté _, il les chargea donc si rudement, sans crier gare, qu’il les renversait comme des porcs, frappant à tort et à travers, selon l’ancienne escrime.
Aux uns il écrabouillait la cervelle, aux autres il rompait bras et jambes, à d’autres il démettait les vertèbres du cou, à d’autres il disloquait les reins, ravalait le nez, pochait les yeux, fendait les mâchoires, renfonçait les dents dans la gueule, défonçait les omoplates, brisait les jambes, déboitait les hanches, émiettait les tibias.
Si quelqu’un voulait se cacher au plus épais des ceps, il lui froissait toute l’épine dorsale et l’éreintait comme un chien.
Si un autre voulait se sauver en fuyant, il lui réduisait la tête en miettes à travers la suture lambdoïde.
Si quelque autre grimpait dans un arbre, pensant y être en sureté, de son bâton il l’empalait par le fondement.
Si quelqu’un de ses connaissances lui criait : « ha, Frère Jean, mon ami, Frère Jean, je me rends !
_ Tu y es, disait-il, bien forcé. Mais tu vas aussi rendre ton âme à tous les diables ! » Et d’un coup il l’étendait.
Et s’il y en avait d’assez téméraires pour lui résister en face, il démontrait là la force de ses muscles. Il leur transperçait la poitrine par le thorax et le cœur. A d’autres, en frappant au bas des cotes, il retournait l’estomac, ce dont ils mouraient aussitôt. D’autres, il les frappait si férocement au nombril qu’il leur faisait sortir les tripes. A d’autres, à travers les couilles il perçait le boyau culier. Croyez bien que c’était le plus horrible spectacle qu’on ait jamais vu.

Analyse

Extrait du chapitre 25 de Gargantua


INTRODUCTION

Le texte que nous allons étudier est un extrait du chapitre 25 de Gargantua, écrit en 1534 par François Rabelais, écrivain humaniste de la renaissance et auteur de Pantagruel, œuvre condamnée la même année par la Sorbonne. Rabelais a étudié chez les Franciscains et chez les Bénédictins.

Dans ce passage du chapitre 25 de Gargantua, Picrochole, roi voisin de Grandgousier voit ses hommes s'attaquer à l'Abbaye de Seuillé car il a déclaré la guerre sous de faux prétextes et de mauvaises raisons. Grandgousier trouve aide et réconfort auprès du frère Jean des Entommeures qui prend le parti de le défendre. Dans le but de répondre à la question de savoir en quoi cet extrait est une parodie des romans de chevalerie et une satire de la guerre, nous verrons dans un premier temps l'aspect parodique de notre passage et enfin, en deuxième partie, la condamnation de la guerre et ses fausses valeurs.

Problématique :

En quoi ce passage est-il une parodie des romans de chevalerie et une satire de la guerre?


Plan de l'étude ;

I/ LA PARODIE DU ROMAN DE CHEVALERIE

1- Une parodie des romans de chevalerie.
2. La lâcheté des combats
3. Un vocabulaire familier, voire grossier

Transition

II/LA SATIRE DE LA RELIGION ET DE LA GUERRE
1- Critique de la religion
2. Un comique satirique:

Conclusion avec ouverture
 
 
Pour accéder au corrigé :
 

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