L'argent de Zola, une oeuvre intégrale au bac de français
Zola, l'Argent, une oeuvre intégrale au bac de français : plusieurs documents en un seul. Idéal pour une lecture cursive ou un oral EAF
- Le 30/05/2014
- Dans Les oeuvres intégrales
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Epreuve anticipée de français : session 2014 Les sujets des EAF à l'étranger : séries technologiques : Pondichéry ** Les sujets sont mis en ligne Séries technologiques Coéfficient 2 Durée 4 heures Objet d'étude : Le roman : le personnage de roman du XVIIème siècle à nos jours
Proposition de corrigé d'un membre du forum
Notions pour la correction :
Le protagoniste est le plus souvent un jeune homme inexpérimenté, et le roman est le récit de sa vie ou d'une tranche de celle-ci. L'œuvre relate alors les diverses étapes (et les péripéties) de son apprentissage du monde (en français classique, ce substantif signifie société) ainsi que les leçons qu'il sera (ou ne sera pas) capable d'en tirer. L'évolution du héros se fera donc tant sur le plan physique que sur le plan psychologique et moral. Les caractéristiques du héros de roman d'apprentissage ( notons qu'en ce XIX° siècle misogyne, il n'y a guère de place pour l'apprentissage au féminin ! ) sont les suivantes : c'est un homme jeune voire un jeune homme (encore que l'âge demeure un élément secondaire) inexpérimenté, parfois naïf, confondant rêve et réalité, qui va se heurter, parfois douloureusement, aux dures réalités de la société dans laquelle il vit. Cette réalité, parfois insupportable, frustrante, peut faire naître en lui le plus profond désenchantement, un terrible sentiment d'impuissance. Quelquefois dévirilisé (poncif de la jeune fille déguisée en garçon, hérité des romans baroques du XVIII° siècle) le protagoniste va emprunter le difficile chemin de la connaissance de la vie ; cet apprentissage, souvent douloureux et malaisé, l'amène à une confrontation avec une société castratrice, réactionnaire, n'offrant à sa Jeunesse aucun Idéal. Incompris, marginalisé, il se veut le chantre d'un changement en profondeur de la société dans laquelle il vit et dont il rejette vigoureusement les valeurs. Ainsi au XIX° siècle, nombreux sont les héros de romans d'apprentissage qui ont comme père spirituel Napoléon I° : celui qui était parvenu à faire souffler un idéal de liberté sur la vieille Europe monarchique ou impériale. A la noblesse de titres, redevenue seule recevable lors de la Restauration ou de la Monarchie de Juillet, avait fait place la noblesse de cœur, bien plus méritoire aux yeux de ces héros, souvent roturiers, à qui Napoléon offrait (ou aurait offert s'ils n'étaient pas nés trop tard) un chance de s'élever, par leurs seuls mérites, dans la hiérarchie sociale. Le héros de roman d'apprentissage doit en effet faire ses preuves. Au départ, il n'a rien, il n'est rien ! Il occupe le bas de l'échelle sociale mais rêve de s'élever afin d'atteindre les sommets. Ses atouts : l'ambition d'abord sans quoi il ne pourrait vouloir fournir l'effort pénible de s'élever; l'audace et l'opportunisme ensuite, qui lui feront profiter de la moindre occasion de réussir (et très vite, il se rendra compte que, pour ce faire, les femmes sont l'instrument idéal) ; le cynisme enfin, qui ne le fera pas trop regardant sur les méthodes à employer pour parvenir à ses fins. Et Paris dans tout cela direz-vous ? Eh! bien, il est ce à quoi aspire tout héros de roman d'apprentissage, jeune provincial qui ne rêve que de "monter à Paris". La capitale est un microcosme où peut seul se réaliser son rêve de réussite sur le plan social. Mais gare aux faibles ! Dans la Capitale, seuls les forts vaincront ; les autres seront impitoyablement broyés. Tant pis pour les idéalistes ! Paris se chargera de les dessiller et plutôt brutalement ! C'est dire que l'itinéraire obligé du héros de roman d'apprentissage l'amènera de la province à Paris. Là de nombreuses embûches l'attendent et s'il n'a pas de "mentor" pour le guider, lui indiquer les rouages secrets de la société, il aura fort peu de chances de réussir dans son entreprise. Car celle-ci est hostile et impitoyable et c'est à un véritable duel avec Paris, devenu non pas simple toile de fond mais force agissante, qu'il devra se livrer. les différentes facettes du héros de roman d'apprentissage à Paris. Vrai héros (celui qui réussit ?) faux héros (celui qui échoue ?) Lire la suite
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Proposition de corrigé : bac ES - S. Bac 2014, sujet de Pondichéry Claude Roy Claude Roy, "Jamais je ne pourrai", extrait , poésies, 1970 Jamais jamais je ne pourrai dormir tranquille aussi longtemps que d’autres n’auront pas le sommeil et l’abri ni jamais vivre de bon coeur tant qu’il faudra que d’autres meurent qui ne savent pas pourquoi J’ai mal au coeur mal à la terre mal au présent Le poète n’est pas celui qui dit Je n’y suis pour personne Le poète dit J’y suis pour tout le monde Ne frappez pas avant d’entrer Vous êtes déjà là Qui vous frappe me frappe J’en vois de toutes les couleurs J’y suis pour tout le monde Pour ceux qui meurent parce que les juifs il faut les tuer pour ceux qui meurent parce que les jaunes cette race-là c’est fait pour être exterminé pour ceux qui saignent parce que ces gens-là ça ne comprend que la trique pour ceux qui triment parce que les pauvres c’est fait pour travailler pour ceux qui pleurent parce que s’ils ont des yeux eh bien c’est pour pleurer pour ceux qui meurent parce que les rouges ne sont pas de bons Français pour ceux qui paient les pots cassés du Profit et du mépris des hommes DépêcheAFPdeSaïgonDenotrecorrespondantparticuliersurleFrontdeCoréel’AgenceReuter mandedeMalaisieLeQuartierGénéraldesForcesArméescommuniqueLeTribunalMilitairesiégant àhuisclosDenotreenvoyéspécialàAthènesLesmilieuxbieninformésdeMadrid Mon amour ma clarté ma mouette mon long cours Depuis dix ans je t’aime et par toi recommence Me change et me défais et me libère Mon amour mon pensif et mon rieur ombrage En t’aimant j’ouvre grand les portes de la vie Et parce que je t’aime je dis Il ne s’agit plus de comprendre le monde Il faut le transformer Je te tiens par la main La main de tous les hommes. Claude Roy - “Les Circonstances” in Poésies, Gallimard (1970) Proposition de corrigé 1. Le poème n’est pas logique : ce n’est pas la même chose à chaque fois / Sujets différents / Lien pas expliqué Ø 2. Pourquoi y a-t-il une dépêche dans la poésie ? / Intérêt ? Ø 3. Opposition entre ce qu’il y a avant la dépêche (guerre…) et ce qu’il y a après (amour) / Plusieurs thèmes : fraternité puis amour / Pourquoi ce changement ? / Impression qu’il y a deux poèmes en un Ø 4. Difficile à comprendre car : v le texte est « philosophique » (réflexion sur des idées) v le vocabulaire est soutenu v des tournures de phrases sont inhabituelles Ø 5. Pourquoi deux strophes sont-elles en italique ? Ø 6. Présence d’indignation au début / Enumération d’injustices Ø 7. Vers de longueurs différentes, pas de rimes / Strophes inégales : pourquoi ? Ø 8. Aucune ponctuation sauf à la fin, pourtant présence de majuscules en milieu de vers (v.6-7, 20-23 ; cas du vers 19) Ø 9. Sens de « mal à la terre » (vers 5) ? Ø 10. Présent dans les italiques, autres temps ailleurs La construction du poème v Suite à la remarque 1 : donner les thèmes de chaque strophe § 1 : engagement de « je », souffre des souffrances des autres, fraternité § 2 : exemples de ceux qui souffrent, d’injustices, de violences (lien : souffrance des autres) § 3 : dépêches sur le thème de la guerre (lien : violence) § 4 : amour (rupture) § 5 : vision du monde § 6 : fraternité (retour au thème de départ) >> Le lien existe en fait entre les trois premières strophes (thème). Rupture après la dépêche. Pourquoi cette rupture ? A la 1re strophe « je » s’exprime en tant que poète (cf reprise au vers 12 du vers 7 : « je » reprend à son compte ce que dit le poète, « je » est poète) et s’adresse à « vous » (vers 9-10) désignant les « autres » évoqués plus haut et qui souffrent. A la 4e strophe « je » s’exprime en tant qu’amant et s’adresse à la personne aimée (« mon amour » v.24 et 27, « toi » v.25, « t’ » v.25, 28, 29). Cette partie est lyrique. Accumulation d’adjectifs possessifs puis de pronoms réfléchis de la 1re personne. Dans les dernières strophes, chercher un lien entre le « je » poète se rapprochant de ceux qui souffrent et le « je » amant. Ce lien est fait aux vers 28-29 : « en t’aimant j’ouvre grand les portes de la vie / et parce que je t’aime je dis ». Par l’amour, le poète est en perpétuel devenir (vers 25-26). L’amour est source de liberté, donc d’ouverture au monde et aux autres. Il pousse le poète à l’action et non plus à la contemplation (vers 30-31). la dépêche. Se demander d’abord de quoi elle parle. Difficile à comprendre car fragments, dépêches incomplètes, tronquées, débuts de communiqués seulement (d’où majuscules cf remarque sans ponctuation ; effet : toutes liées, évoque la suite ininterrompue des événements dramatiques dans le monde. Champ lexical guerre : front, Quartier Général, Forces Armées, Militaire. Evocation de : guerres coloniales en Asie, régime des généraux en Grèce, régime franquiste en Espagne. Lire la suite sur le forum prépabac
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Pauca Meae, Victor Hugo
Biographie de l’auteur
V.Hugo s’exile en 1851 suite à la trahison de Louis-Napoléon Bonaparte qui fait un coup d’état. La mort de sa fille aînée, Léopoldine affecte énormément le poète : le 4 septembre 1843. Elle s’est noyée dans la Seine à l’âge de 19 ans avec son mari Charles Vacquerie qui tentait de la sauver (p.89). La grande question de ce livre IV, c’est comment concilier l’absurdité de la disparition injuste d’une enfant avec l’idée de Providence divine ?
Le 21 juin 1846 : c’est Juliette Drouet qui perd sa fille Claire Pradier.
C’est lors de son exil à Jersey que le poète va s’adonner au spiritisme pour tenter de communiquer avec sa fille par l’intermédiaire de Delphine de Girardin.
Questionnaire sur les Contemplations Livre IV
BILAN DE LECTURE DU LIVRE IV PAUCA MEAE
Résumé du livre IV :
"Carrés classiques" Nathan p. 57 (Révisions p. 59)
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